Une photo presque standard de touriste.

Pas mal de temples ont été repeints et se parent de couleurs limite fluos. Je dois avouer que j'ai préféré les trucs délabrés que je trouvais parfois presque par hasard au fond des forêts.

Oui, celle-là, je l'ai rotatée d'un peu plus d'un tiers de degré pour remettre le piaf droit.

J'ai pris la résolution de moins pinailler sur le traitement, d'autant plus que je n'ai toujours pas d'écran calibré, mais certaines photos mettent mes résolutions à mal… Ici, limite après un album entier je n'étais toujours pas satisfait des paramètres d'exposition. D'ailleurs je suis sûr que je suis influencé par les albums que je me fous (souvent assez aléatoirement !) en fond quand je bosse sur une photo. Qui sait ce que celle-ci serait devenue avec du Patrick Sébastien ?

Au Japon, la plupart des gens en kimono et yukata qu'on croise sont en fait des touristes qui ont loué des costumes plus ou moins cheap pour la journée. Ça casse un peu le délire. Mais dans un reflet pourri, ça se voit moins.

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Sur le coup, j'ai pensé que la foule de touristes rendrait la photo inexploitable, mais… Je ne sais pas, c'est comme si leur caractère anonyme, flou et secondaire était ici souligné, notamment avec la meuf qui se prend une planche dans la tronche. Ça m'a fait ressentir quelque chose, donc je l'ai sélectionnée.

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Je crois que les gens écrivent des vœux sur ces trucs, mais pas sûr. J'ai été interpellé par le pinpin en mode « mouton noir » qui tire une dégaine cheloue au milieu des autres. Difficile de trouver les bons compromis pour le mettre en valeur sans tout ruiner.

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J'aime bien certaines de leurs façades. Et les escaliers de secours, aussi. J'en ai pris beaucoup en photo. Désolé.

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Je n'arrive même plus à savoir s'il y avait une porte, sous ce truc…

J'ai passé pas mal (trop ?) de temps à Osaka, et je m'y suis souvent promené seul, en tentant d'aller quelque part mais en étant distrait, retardé et dérouté par tant de choses que je finissais parfois un peu n'importe où.

'ORTUUUUUUE ! Parc sympa trouvé un peu par hasard, avec pas mal de piafs et tout.

Vu de près, sa tête est toute craquelée, comme un fruit qui aurait reçu des chocs. Ça n'a pas l'air cool, mais elle n'a pas l'air mécontente pour autant.

Osaka (et pas mal d'autres villes, mais souvent dans une moindre mesure) est blindée de rue marchandes couvertes, parfois avec les noms des commerces sur des petits panneaux. Ce qui est assez ouf, c'est qu'à certains endroits elles sont en bon état et si peuplées qu'on ne peut même pas les couper perpendiculairement tant le flot humain est dense, alors que quand on se perd un peu on tombe sur l'équivalent avec aucune âme en vue ou presque, de la peinture défraîchie et une lumière jaunâtre. Comme des univers parallèles. Étrange.

Putain, mon cerveau croyait que les reflets étaient des soucis avec mon écran d'ordi alors que je savais bien que non, et ça me gênait pour faire mes ajustements. N'importe quoi. Oh et on dirait que si on tarde trop pour redresser une photo on finit par s'habituer à la voir tordue et à trouver que la version droite semble être de traviole. Tain.

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À la base, donc, c'était pour un mariage que j'étais au Japon. Voici le début du repas, qui fut copieux à un point comique. On croyait toujours que c'était fini, et trente-six serveur·se·s (je ne trolle pas les gens anti écriture inclusive, j'aime juste utiliser des points médians et autres caractères à la con) nous apportaient trente-six nouveaux plats pas toujours triviaux à identifier. La table était couverte de petits récipients à n'en plus savoir où poser les nouveaux venus.

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Bon, elle est assez naze, celle-là. Mais elle transmet un peu ce qu'on ressent après une journée passée à explorer frénétiquement une nouvelle ville, lorsqu'on attend de pouvoir rentrer dans ce chez-soi temporaire qu'est l'hôtel que l'on squatte.

Ça penche un peu, mais quand je remettais cette photo droite, elle perdait à mes yeux le peu de vie et de mouvement qu'elle contient.